Les impacts des inondations et des submersions marines

Les impacts des inondations et des submersions marines

Inondations et submersions
Pressions sur les milieux et risques
Les inondations ont de lourds impacts sur les activités humaines dans les zones touchées, mais aussi sur le milieu lui-même et sa biodiversité. La force du courant provoque d’importants dégâts, auxquels s’ajoutent ceux dus à la submersion prolongée des biens et à la pollution de l’eau.

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Des dégâts immédiats provoqués par la force du courant

Les crues font partie du fonctionnement naturel de la rivière, mais les inondations qu’elles provoquent ne sont pas sans conséquence pour le milieu. Les berges et le fond peuvent subir une érosion forte sous l’influence du courant : la morphologie du milieu est transformée. Parfois, le lit d’une rivière peut même changer d’emplacement à la suite d’une crue très forte.

La biodiversité peut être impactée : une partie de la faune aquatique et terrestre est emportée par les eaux, et la végétation peut être arrachée. Toutefois, les populations végétales comme animales sont capables de survivre à ce genre d’évènement et se reconstituent naturellement après quelques années.

Les inondations les plus soudaines sont les plus dangereuses pour la sécurité des personnes, parce qu’elles ne laissent pas le temps d’évacuer les zones inondables. Pendant l’inondation, le courant est un danger réel : il peut emporter des personnes. Lors des submersions marines, il en va de même avec les vagues, qui peuvent emporter les personnes qui se promènent trop près du rivage.
Tous les biens peuvent subir des dommages à cause du courant : les voitures sont emportées, les bâtiments qui manquent de robustesse peuvent être détruits, etc.
Les infrastructures de transport sont aussi vulnérables, en particulier les ouvrages de franchissement des cours d’eau tels que les ponts. Sous l’effet du courant, ils peuvent rompre.

Les difficultés pour les usagers peuvent perdurer après l’inondation, par exemple lorsque certains axes de communication restent coupés jusqu’à ce qu’ils soient réparés.

Ruptures de digue et de barrage : le risque de sur-accident

La force du courant peut endommager les digues ou les barrages. S’ils rompent, ils peuvent provoquer une sur-accident : par le déferlement d’une vague dans la vallée en aval d’un barrage ou la submersion des terrains protégés de la mer par une digue.

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D’importants dommages dus à la submersion prolongée

Lorsque le retrait des eaux n’est pas immédiat, les impacts d’une submersion prolongée s’ajoutent à ceux provoqués par le courant. La végétation qui a résisté à la force du courant peut dépérir si elle demeure sous les eaux trop longtemps, privée de lumière et d’accès à l’air.

Concernant la sécurité des populations, le danger peut venir de l’isolement imposé par une inondation durable, si l’eau potable ou la nourriture viennent à manquer. Des accidents industriels ou technologiques peuvent aussi survenir, provoqués par exemple par une défaillance de systèmes de sécurité inondés (système de refroidissement par exemple).

L’ensemble des activités économiques situées en zone inondée est impacté. Les zones agricoles qui se retrouvent sous les eaux peuvent accuser des pertes importantes : récoltes détruites, bétail noyé, etc.

Dans les zones industrielles et commerciale, la montée des eaux provoque des destructions matérielles, tant des bâtiments que des moyens de production (les machines) et des biens. A ces dégâts matériels s’ajoutent les pertes liés à un arrêt d’activité : la montée des eaux peut couper l’accès aux zones industrielles ou agricoles. Entrepreneurs, artisans, commerçants, agriculteurs, etc. sont alors paralysés jusqu’à ce que la décrue permette de nouveau l’accès aux zones de travail.

Des conséquences qui perdurent après le retrait des eaux

Certains dangers pour la santé et la sécurité n’apparaissent qu’une fois que l’eau s’est retirée. Des contaminations des réseaux de distribution d’eau potable peuvent avoir eu lieu : il faut donc s’assurer de la décontamination pour permettre une consommation sans risque sanitaire. Par ailleurs, les bâtiments - et notamment les logements - ne sont plus sains. Ils doivent être nettoyés, désinfectés et séchés pour éviter le développement de moisissures, et pour garantir leur solidité. Les installations de gaz, chauffage et électricités peuvent être endommagées et présenter un risque.

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Une pollution de l’eau et des milieux

L’impact principal des inondations sur les milieux est lié à la pollution de l’eau qui en découle. En effet, la montée des eaux dans les zones habitées, industrielles et agricoles provoque de nombreuses contaminations : le carburant des réservoirs de voitures, les hydrocarbures des cuves enterrées (chauffage domestique, stations-services, etc.), les produits variés entreposés dans des zones inondées, se répandent dans les milieux. Dans le cas des submersions marines, l’apport important d’eau de mer entraîne la salinisation d’écosystèmes qui ne sont pas adaptés au sel.

Cette pollution peut provoquer des mortalités de la faune et de la flore, et une pollution des milieux qui peut perdurer longtemps après le retrait des eaux. L’élimination du sel peut prendre du temps là où le renouvellement de l’eau est lent - comme dans les plans d’eau ou les zones humides - et dans les écosystèmes terrestres.

Cette pollution de l’eau peut aussi menacer la sécurité des personnes, en particulier si des substances dangereuses se trouvent emportées par les eaux, et donc potentiellement au contact des populations.

D’une manière générale, une mauvaise qualité de l’eau peut porter préjudice à tous les usages qui en sont fait. Pour la production d’eau potable par exemple, elle implique des traitements supplémentaires, et génère des surcoûts. Les activités qui ont lieu directement dans le milieu - comme la pisciculture - sont les premières impactée.

Bzz, Méli Mélo, 2014 (2:40)