Résurgence du Guiers Vif
© Franck Deniau, Wikimedia - CC BY-SA 3.0
Les eaux souterraines
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Les sites de données sur les eaux souterraines
Les données relatives aux eaux souterraines sont accessibles sur le site Ades. Consultez le niveau des nappes et les concentrations de substances sur plus de 4 000 stations de mesure. Consultez la fiche technique sur le dispositif d'accès aux données sur les eaux souterraines.
Le bulletin national de situation hydrologique (BSH) présente chaque mois la situation quantitative des ressources en eau sur le territoire métropolitain : la pluviométrie, le débit des cours d’eau, le niveau des nappes souterraines, l’état de remplissage des barrages-réservoirs, l’observation des assecs en période d’étiage. Accédez à tous les BSH.
BD Lisa (Base de Donnée des Limites des Systèmes Aquifères) est la base de données complète du référentiel hydrogéologique français.
Elle est accessible sur le site du Sandre et en accès direct.
Les données de qualité de l’eau du robinet sont accessibles sur le site Eau potable. Consultez les données sur l’ensemble des communes.
Les informations et les actualités de la communauté des acteurs de la gestion intégrée de l’eau sont accessibles sur le site Gest’eau.
Consultez les informations disponibles sur les SAGE et les SDAGE.
Les rapports et données d’état des eaux (cours d'eau, plans d'eau, eaux côtières, eaux de transition, eaux souterraines), rapportées à la Commission européenne au titre de la DCE (Directive cadre sur l'eau), sont accessibles sur le site Rapportage.
Le Sandre est le référentiel des données sur l'eau du Système d'information sur l'eau (SIE). Il est constitué d'un ensemble de spécifications qui décrivent les données ainsi que les règles et les formats d'échanges.
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Les eaux souterraines, les nappes et les aquifères
Les eaux souterraines regroupent l’ensemble des réserves d’eau qui se trouvent dans le sous-sol. L’eau est stockée dans des zones appelées aquifères, composées de roches poreuses et/ou fissurées. L’eau peut s’accumuler dans ces espaces vides pour former des nappes, qui occupent tout ou partie de l’aquifère. La profondeur des nappes est variable : les plus profondes peuvent se trouver à plusieurs centaines de mètres sous la surface. Les nappes phréatiques sont celles qui se trouvent près de la surface. Leur faible profondeur les rend facilement accessibles pour les activités humaines.
L’eau des nappes provient du phénomène d’infiltration. À la suite des pluies (en savoir plus sur les précipitations), une partie de l’eau pénètre dans les pores et les fissures du sol. Entraînée par gravité, elle traverse le sol puis s’infiltre dans le sous-sol, jusqu’à ce qu’elle soit interrompue par un substratum compact, imperméable. L’eau s’accumule alors dans tous les espaces vides de l’aquifère, et forme une nappe.
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Les eaux souterraines dans le bassin versant
Les eaux souterraines font partie intégrante du cycle de l’eau. L’eau stockée dans un aquifère provient des précipitations qui tombent dans le bassin versant (en savoir plus sur le bassin versant).
Les bassins versants des nappes souterraines correspondent souvent à ceux des milieux aquatiques de surface bien que, ponctuellement, des spécificités géologiques provoquent des différences de tracé : par exemple, la présence d’une faille ou d’une roche imperméable.
Les eaux souterraines interagissent avec les autres milieux aquatiques. Les écosystèmes d’eau douce sont en effet susceptibles d’être alimentés par les eaux souterraines en période d’étiage. Et pendant les crues, les milieux aquatiques - particulièrement les cours d’eau - peuvent contribuer au remplissage des nappes. Ces échanges existent aussi sur le littoral où peuvent exister des sources d’eau douce.
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Les eaux souterraines en France
Des milliers de nappes souterraines. Elles sont dispersées de manière variée sur le territoire, en raison des spécificités géologiques.
Les plus grandes nappes souterraines se trouvent dans les bassins sédimentaires, zones où des sédiments (graviers, sables) se sont accumulés sous forme de couches au cours de l’histoire géologique de la Terre : par exemple, le Bassin parisien, le Bassin aquitain ou la vallée du Rhône. Les roches qui les composent (calcaires, sables, craies) sont très poreuses et peuvent accueillir un volume d’eau important. Ces nappes peuvent être très profondes, parfois plus de 1 000 mètres.
Les vieux massifs montagneux sont constitués de roches cristallines (comme le granite) et volcaniques. Elles sont imperméables mais peuvent contenir un peu d’eau lorsqu’elles sont fissurées en surface. Pour cette raison, le Massif armoricain et le Massif central disposent de peu de réserves d’eau souterraine, comme la Corse. Dans les Alpes et dans les Pyrénées, en raison de la présence de morceaux de roches issues d’anciens bassins sédimentaires, la situation est mixte : il existe aussi des nappes étendues.
Enfin, les vallées des fleuves et des grandes rivières abritent des nappes alluviales, c’est à dire stockées dans les sédiments empilés au fil des millénaires par les cours d’eau. Ces nappes se trouvent juste sous la surface du sol et sont en interaction permanente avec les cours d’eau.
En Outre-mer, seule la Guadeloupe et les Îles du Nord présentent des roches de nature sédimentaire, capables d’accueillir de grandes nappes. Le sous-sol de la Martinique, de la Guyane, de la Réunion et de Mayotte est essentiellement composé de roches cristallines et volcaniques : leurs ressources en eau souterraine sont donc de faible amplitude.