Lacs Perrin, Dents d'Ambin, Mont d'Ambin et Roche d'Étache, Alpes
© Claude Dopagne / Flickr - CC BY-NC-ND 2.0
Les lacs, étangs et autres plans d’eau
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Les sites de données sur les lacs, étangs et autres plans d’eau
Le Sandre est le référentiel des données sur l'eau du Système d'information sur l'eau (SIE). Il est constitué d'un ensemble de spécifications qui décrivent les données ainsi que les règles et les formats d'échanges.
Les données de qualité des eaux de surface continentales (cours d’eau et plans d’eau) sont accessibles sur le site Naïades. Consultez les paramètres physiques, les concentrations de substances chimiques, les inventaires d'espèces et l'hydromorphologie.
Les rapports et données d’état des eaux (cours d'eau, plans d'eau, eaux côtières, eaux de transition, eaux souterraines), rapportées à la Commission européenne au titre de la DCE (Directive cadre sur l'eau), sont accessibles sur le site Rapportage.
Les informations et les actualités de la communauté des acteurs de la gestion intégrée de l’eau sont accessibles sur le site Gest’eau. Consultez les informations disponibles sur les SAGE et les SDAGE.
Les données de qualité de l’eau du robinet sont accessibles sur le site Eau potable. Consultez les données sur l’ensemble des communes.
La BD TOPAGE® est le nouveau référentiel hydrographique français, en remplacement de la BD CARTHAGE®. Les données sont diffusées sur le site du Sandre.
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Des écosystèmes lacustres
Les plans d’eau sont des cuvettes remplies d’eau, de taille et de profondeur variables. Ces écosystèmes d’eau dormante - dont l’écoulement est lent - regroupent les lacs, les retenues, les étangs, les gravières, les carrières ou encore les marais.
Malgré son apparence stagnante, l’eau des plans d’eau se renouvelle : une partie s’écoule hors de la cuvette pendant que, dans le même temps, celle-ci se remplit avec de l’eau apportée par un ou plusieurs cours d’eau. Ce renouvellement est très lent en comparaison des autres milieux aquatiques : c’est ce qui caractérise les écosystèmes lacustres.
Les plans d’eau peuvent être naturels, mais beaucoup ont été créés ou agrandis par l’homme. C’est d’ailleurs leur origine, et l’usage qui en est fait, qui explique généralement qu’ils soient nommés d’une manière ou d’une autre.
Voir aussi les estuaires, lagunes et deltas
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Vue aérienne d'une usine de Geinsheim
© Fritz Geller-Grimm / Wikimedia - CC BY-SA 3.0
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Lac dans le Domaine du Ciran, Sologne
© Phileole / Flickr - CC BY 2.0
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Tourbière et lac de montagne, Oisans, Alpes
© Jérôme Delorme / OFB
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Lac du Trem et Mont Bégo, Vallée des Merveilles, Alpes Maritimes
© Vincent Marty / Office français de la biodiversité
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Les plans d’eau dans le bassin versant
Les plans d’eau font partie intégrante du cycle de l’eau : l’eau qu’ils accueillent provient du bassin versant dans lequel ils se situent (en savoir plus sur le bassin versant). Une ou plusieurs rivières acheminent cette eau jusqu’à la cuvette du plan d’eau : ce sont les affluents. Le point à travers lequel se vide le plan d’eau est l’exutoire : il s’agit généralement d’une rivière. Les carrières inondées sont des cas particuliers puisqu’elles sont alimentées par les eaux souterraines et sont isolées du réseau de cours d’eau.
L’eau s’écoule de l’amont vers l’aval du plan d’eau, c’est à dire des affluents vers l’exutoire. La durée nécessaire à l’eau pour traverser la cuvette, appelée temps de séjour, est très longue : l'eau met au minimum plusieurs jours à s'écouler de l'amont vers l'aval, et jusqu'à plusieurs années pour les lacs les plus grands. À titre d'exemple, le temps de séjour moyen du lac du Bourget, dans les Alpes, est de 9 ans (d’après Zone atelier bassin du Rhône, 2015).
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Grands lacs et petits étangs de France
Les écosystèmes lacustres sont d’une grande diversité. Les principaux facteurs qui expliquent cette variabilité sont leur origine (naturelle ou artificielle), leur environnement naturel (en particulier la géologie de leur bassin versant), leur profondeur et la forme de leur cuvette.
Des petits étangs de moins d'un hectare aux grands lacs de plusieurs centaines de kilomètres carrés, la taille des plans d'eau varie très fortement. Leur répartition résulte de l’évolution géologique des territoires et de l’histoire du développement de la société humaine.
Par exemple, les grandes régions d'étangs comme la Sologne trouvent leur origine dans le développement de la pisciculture monastique au Moyen-âge.
La France est couverte par lus de 31 000 plans d’eau, dont quelques-uns sont de grands lacs.
Ces plans d'eau se trouvent notamment :
• dans les zones de montagne, en particulier dans les Alpes et le massif central : lac d’Annecy, lac de Vassivière, etc. ;
• sur le littoral aquitain : lac d'Hourtin, lac de Lacanau, etc. ;
• dans la région Grand-Est, où plusieurs lacs-réservoirs ont été créés au XXe siècle pour la gestion des crues et des étiages de la Seine : lac du Der-Chantecoq, lac d’Orient, etc. ;
• dans les Pays-de-la-Loire : lac de Grand Lieu ;
• en Guyane, où le lac du barrage de Petit Saut a été créé en 1994 pour une production hydroélectrique.
Toutefois, les plans d’eau les plus nombreux sont des étangs de petite taille. Certaines zones en concentrent d’ailleurs un très grand nombre, comme par exemple :
• la Dombes et la Bresse dans le département de l’Ain ;
• la Sologne dans les départements du Loir-et-Cher, du Loiret et du Cher ;
• le Forez dans le département de la Loire ;
• les vallées de certaines rivières et certains fleuves : vallée de la Sarthe, vallée de la Moselle, etc.
L'ensemble des plans d'eau français représente une surface totale de 623 464 ha dont :
• 352 218 ha dans l'hexagone ;
• 37 690 ha en Guyane ;
• 1 612 ha en Guadeloupe ;
• 326 ha en Martinique ;
• 435 ha à la Réunion ;
• 24 ha à Mayotte.