Afin de répondre aux obligations du règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes (EEE), la France doit définir les espèces exotiques envahissantes qui seront sur sa liste nationale, ainsi que répertorier et prioriser leurs voies d’accès afin d’endiguer, d’éradiquer ou d’empêcher l’installation de ces espèces. Parmi les voies d’introductions identifiées, l’aquaculture est régulièrement citée.
L’analyse des ressources documentaires récentes confirme que cette activité est effectivement considérée comme une voie d’introduction, comme le montrent les cas avérés de l’écrevisse américaine (Faxionus limosus) ou de l’écrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus).
Les espèces concernées par cette problématique sont des taxons destinés à l’élevage, mais pas seulement, à l’image du pseudorasbora (Pseudorasbora parva). La recherche bibliographique a également mis en évidence que la réglementation cadre actuellement l’utilisation d’espèces exotiques envahissantes en aquaculture, sans aborder la notion de gestion. Et si certaines voies d’introduction ont fait l’objet de guides de bonnes pratiques, telle que l’horticulture, ce n’est pour l’instant pas le cas de l’aquaculture, au niveau européen ou national.