Chaque été, de nombreuses rivières voient leur niveau d’eau baisser, parfois jusqu’à l’assèchement complet (dit « assec »). Ces étiages naturels sont souvent accentués par l’utilisation de la ressource en eau à une période où celle-ci est plus rare : alimentation en eau potable, irrigation, arrosage des jardins publics, prélèvements industriels, etc. La surveillance de l’écoulement des cours d’eau en période estivale est nécessaire, à la fois pour comprendre leur fonctionnement, et plus particulièrement les phénomènes d’étiage, mais également pour réguler les usages de l’eau et limiter les impacts sur les milieux aquatiques. En effet, le déficit hydrique risque notamment d’entraîner : l’asséchement de tronçons de cours d’eau, la rupture de la continuité écologique des milieux, l’élévation de la température de l’eau, la modification de la qualité physico-chimique de l’eau, la modification de la végétation…, l’ensemble pouvant impacter la faune et la flore aquatiques.
Créé par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Observatoire national des étiages (Onde) répond ainsi à un double objectif : disposer de connaissances stables sur les étiages estivaux, et aider à la gestion des situations de sécheresse. Le dispositif, harmonisé sur l’ensemble du territoire métropolitain et pérenne au niveau national, permet de recueillir des données d’observation visuelle sur l’état d’écoulement superficiel des cours d’eau, en particulier pendant la période estivale.
Cette mission a été assurée par l’Onema jusqu’au 31 décembre 2016, et l’est par l’Office français de la biodiversité (OFB) depuis le 1er janvier 2017.
Le bulletin annuel a pour vocation de présenter l’état de la situation estivale de l’écoulement des cours d’eau d’une année, basée sur les observations réalisées par les agents de l’OFB (pour ce qui concerne l’année considérée ici). Ce bulletin présente les résultats 2017, sur la base d’une extraction des données effectuée en mai 2018.