En juillet 2024 on observe de violents orages avec des cumuls de pluie atteignant 50 à 80 mm en une heure. 72% des nappes sont au-dessus des normales mensuelles. 10 départements sont en crise et 27 départements sont en alerte ou alerte renforcée sécheresse.
Dans la continuité du mois de juin, les passages perturbés, parfois orageux, ont été fréquents durant la première quinzaine de juillet. En seconde partie de mois, les épisodes pluvio-orageux ont été plus ponctuels mais localement violents avec des pluies diluviennes provoquant des inondations et des coulées de boue notamment les 20 et 21 du Sud-Ouest au Nord-Est puis les 30 et 31 sur un large quart nord-est. Ils se sont également accompagnés par endroits de fortes rafales de vent et de chutes de gros grêlons. Après une première quinzaine assez fraîche pour la saison, en toute fin de mois, la France a connu sa première vague de chaleur de l’année, courte mais intense, en particulier sur la moitié sud de l’Hexagone.
La pluviométrie a été en moyenne sur la France et sur le mois conforme à la normale mais très hétérogène avec de fortes disparités régionales. Les précipitations ont été déficitaires de plus de 20 % de la Nouvelle-Aquitaine et de l’ouest de Midi-Pyrénées à la Vendée et au Val de Loire ainsi que sur l’est de la région PACA et une grande partie de la Corse. Le déficit a dépassé 50 % par endroits, voire 80 % sur la Côte d’Azur et la façade ouest de la Corse où il n’a quasiment pas plu ainsi que plus localement sur le Poitou. À l’inverse, les cumuls mensuels ont parfois dépassé 100 mm suite à des pluies diluviennes sous de violents orages et ont atteint une fois et demie à plus de deux fois la normale par endroits, notamment du Bassin parisien à la Champagne-Ardenne et au nord de la Lorraine ainsi que plus localement des Hauts-de-France aux Pays de la Loire, sur le Massif central et autour du golfe du Lion.
En ce qui concerne l’état des sols superficiels, la situation reste très contrastée sur le pays avec des sols souvent encore très humides pour la saison sur la moitié nord du pays mais plus conformes aux conditions estivales de l’Aquitaine au Jura, aux Alpes et à la Méditerranée ainsi que des Côtes-d’Armor aux côtes normandes. En juillet, l’indice d’humidité des sols superficiels avoisine encore des records hauts sur le Centre-Val de Loire et les Pays de la Loire ce qui correspond à une situation de début d’été. En revanche, les sols sont très secs à extrêmement secs sur les régions méditerranéennes.
En juillet, la période de vidange est en cours sur la plupart des nappes. Les pluies estivales ont un très faible impact sur les niveaux des eaux souterraines. La situation de juillet est très satisfaisante, du fait d’une recharge 2023-2024 excédentaire et d’un fort soutien par les pluies printanières. Seules les nappes du littoral du Roussillon, du Languedoc, de Corse et du sud de l’Alsace enregistrent des niveaux sous les normales.
Sur l’ensemble du territoire, les débits des cours d’eau sont sensiblement plus faibles en juillet mais reste majoritairement supérieurs à la normale à l’exception du pourtour méditerranéen et de la Bretagne.
Au 12 août, 27 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance dont 10 départements ont mis en œuvre des mesures de crise. À titre de comparaison en 2023 sur cette même période, 75 départements avaient mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau et 93 départements étaient concernés en 2022.