En mai, en moyenne sur le pays et sur le mois, le déficit pluviométrique a atteint 20 %.
La situation des nappes demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 66 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles.
Au 12 juin, 36 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance.
En mai, après un début de mois assez perturbé, des conditions anticycloniques se sont installées sur le nord du pays durant la seconde quinzaine avec aucune précipitation significative (supérieure à 1 mm). Sur la moitié sud en revanche, une forte instabilité a généré de nombreux orages accompagnés de précipitations localement intenses et parfois de chutes de grêle.
Les précipitations ont été déficitaires sur une grande partie de l’Hexagone et l’ouest de la Corse. Le déficit a souvent atteint 25 à 75 % près de la Manche, sur la façade atlantique ainsi que du Grand Est au Centre-Val de Loire et au nord des Alpes. En revanche, les pluies ont été abondantes sous les orages près des Pyrénées, sur le quart sud-est et la Corse avec 100 à 200 mm par endroits, notamment près des Pyrénées centrales, sur le Massif central, les Alpes et le nord de la Provence. Les cumuls ont atteint une à deux fois la normale de l’est des Landes et des Pyrénées-Atlantiques à l’ouest de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, sur une grande partie de la région PACA, l’est de la Corse ainsi que plus localement sur le Massif central, la côte languedocienne et l’est des Hauts-de-France. Ils ont localement dépassé deux fois la normale dans l’intérieur de la Provence. En moyenne sur le pays et sur le mois, le déficit pluviométrique a atteint 20 %.
Sur la moitié nord, les sols plus humides que la normale en début de mois se sont ensuite asséchés, retrouvant un indice d’humidité plus conforme à la saison. En revanche, sur le sud du pays, les sols se sont ré-humidifiés durant ce mois de mai grâce aux précipitations abondantes. Toutefois, l’humidification des sols superficiels reste faible sur le pourtour méditerranéen, notamment du Roussillon à l’Hérault ne permettant pas de retrouver une situation normale pour la saison. Sur les Pyrénées-Orientales, l’indice d’humidité des sols superficiels affiche des records bas quasi ininterrompus depuis le 22 décembre 2022 avec des valeurs comparables à une situation estivale depuis la fin de l’été dernier. Sur les Pyrénées en revanche, suite aux précipitations fréquentes et abondantes tout au long du mois de mai, le printemps se termine avec des sols souvent très humides pour la saison.
Les précipitations du début printemps ont permis de ralentir la vidange des nappes sur les secteurs les plus arrosés. En mai, les précipitations sont restées insuffisantes pour engendrer des épisodes de recharge et améliorer l’état des nappes. Les niveaux sont majoritairement en baisse.
La situation demeure peu satisfaisante sur une grande partie du pays : 66 % des niveaux des nappes restent sous les normales mensuelles en mai (67 % en avril 2023) avec de nombreux secteurs affichant des niveaux bas à très bas.
Concernant les cours d’eau, bien que la situation se soit améliorée sur les zones ayant pu bénéficier d’une pluviométrie favorable comme la Bretagne, le Grand-Est ou le long de la Manche, elle s’est dégradée sur le pourtour méditerranéen ainsi qu’en amont de la Garonne et la Loire.
Au 12 juin, 36 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance. À titre de comparaison, 38 départements étaient concernés en 2022 et 14 départements étaient concernés en 2021.