Bulletin national de situation hydrologique de juillet 2022

20 Juillet 2022
Sécheresse
Pluviométrie
Hydrologie
Rivières et cours d’eau

Après un mois de mai anormalement chaud et sec, les températures sont restées supérieures aux valeurs de saison la majeure partie du mois de juin avec une vague de chaleur intense et extrêmement précoce du 15 au 19 sur l’ensemble du pays.

Titre
Bulletin national de situation hydrologique de juillet 2022
Type
Rapport
Auteur(s)
Office International de l’Eau (OiEau)
Direction de la publication
Office International de l’Eau (OiEau)
édition
Office International de l’Eau (OiEau)
Contribution
Office français de la biodiversité (OFB), BRGM, Electricité de France (EDF), EPTB Seine Grands Lacs, EPTB Loire, Météo-France, Ministère de la Transition écologique (Direction de l'eau et de la biodiversité), Voies navigables de France (VNF)
Date de publication
20 juillet 2022
Couverture spatiale
France
Couverture temporelle
01 juin 2022
-
30 juin 2022
Langue
Français
Nombre de pages
22
Mots-clés
Indice d'humidité des sols, Restriction d'usage, Précipitation cumulée, Précipitation mensuelle, Débit, Nappe alluviale, Pluviométrie, Cours d'eau, Eau souterraine
Droits d'usage

Ce mois de juin se classe au 2ème rang des mois de juin les plus chauds depuis le début du XXe siècle avec une température moyenne de 21.2 °C, soit 2.3 °C au-dessus de la normale*. Les maximales ont été particulièrement chaudes, atteignant en moyenne 27.1 °C soit 2.9 °C de plus que la normale. Elles ont localement dépassé 40 °C les 17 et 18 de l’est de la Bretagne à un large quart sud-ouest. Sur l’Hexagone, on a enregistré dix à vingt jours de pluie excepté du Languedoc-Roussillon à la Provence où il a plu généralement moins de cinq jours. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a atteint 1,3 fois la normale. Juin 2022 se classe parmi les dix mois de juin les plus pluvieux sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale et au premier rang des plus arrosés sur le Centre-Val de Loire.

 

Au cours du mois de juin, la sécheresse des sols s’est maintenue près des frontières du Nord ainsi que du Nord-Est à l’est du Massif central. Elle s’est accentuée au sud de la Garonne, des Alpes au Gard et à la région PACA et en Corse. En revanche, les précipitations abondantes de fin juin ont contribué à une humidification temporaire des sols superficiels qui sont devenus par endroits proches de la normale du Poitou au centre de l’Hexagone.

 

En juin, la vidange se poursuit et l’ensemble des nappes observent des niveaux en baisse. Ce constat est habituel en été. Les pluies importantes de juin ont bénéficié à la végétation mais elles ne se sont que peu infiltrées en profondeur vers les nappes sauf très localement. L’état des nappes continue de se dégrader courant juin, sauf sur les nappes calcaires jurassiques de Charente et du sud Vendée. Les niveaux des nappes se situent généralement autour ou en dessous des niveaux moyens mensuels. Un nombre marqué de réservoirs affiche des niveaux modérément bas à bas. La situation est particulièrement préoccupante, avec des niveaux localement très bas sur plusieurs secteurs notamment au centre-ouest (Charente, Poitou, Brenne, Touraine) et au sud-est (Bas-Dauphiné, Provence et Côte d’Azur).

La dégradation de la situation des cours d’eau s’est ralentie par rapport au mois précédent, bien qu’il reste toujours près de la moitié des stations présentant un débit moyen inférieur à 40 % de la moyenne interannuelle observée au mois de juin.

 

Au 11 juillet, 68 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, 15 départements étaient concernés en 2021 et 31 départements étaient concernés en 2020.