Les passages perturbés ont été peu fréquents sur une grande partie du pays. En revanche, ils ont été actifs en début et toute fin de mois ainsi qu’au passage de la tempête « Aurore » les 20 et 21 sur le nord de l’Hexagone. Des précipitations très abondantes ont circulé sur le Nord-Ouest du 2 au 3 ainsi que des pluies orageuses intenses sur le quart sud-est du 2 au 4. Les cumuls de pluie ont notamment dépassé 100 mm en 24 heures dans les régions de Nantes (Loire-Atlantique) et de Marseille (Bouches-du-Rhône). Des pluies diluviennes se sont également abattues sur les Cévennes avec 200 à 400 mm du 2 au 3 puis du 29 au 31 lors d’un nouvel épisode méditerranéen. Les cumuls mensuels ont atteint une fois et demie à deux fois la normale de la région lilloise à l’est de la Bretagne et au Pays nantais ainsi que sur la côte orientale de la Haute-Corse et jusqu’à localement trois fois la normale des Cévennes à l’ouest de la Provence. Sur le reste du pays, les cumuls mensuels ont été déficitaires de 20 à 70 %, voire localement plus du Roussillon à l’ouest de l’Hérault et sur la Corse. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été déficitaire de plus de 10 %.
Les sols superficiels se sont humidifiés sur la majeure partie de l’Hexagone ainsi que sur la plaine orientale de la Haute-Corse. Ils sont devenus très humides, voire localement proches de la saturation sur la Bretagne, le Pas-de-Calais, les Ardennes, le sud des Vosges ainsi que des Cévennes au nord des Alpes et au Jura. En revanche, ils sont restés très secs sur l’est de l’Aude et des Pyrénées-Orientales ainsi que du cap Corse à l’ouest et au sud de l’île de Beauté.
Concernant les eaux souterraines, en octobre 2021, les tendances sont hétérogènes. Sur une large partie sud du territoire, les précipitations et la mise en dormance de la végétation permettent de ralentir la vidange et d’initier une recharge des nappes. C’est le cas notamment des nappes réactives de Corse ainsi que du pourtour méditerranéen. En revanche, sur les nappes inertielles ou les secteurs peu arrosés du nord et de l’est de la France, la vidange se poursuit ou s’atténue. Globalement les niveaux des nappes sont proches des moyennes mensuelles, de modérément bas à modérément hauts. Du fait d’une recharge hivernale importante l’année précédente et des épisodes de recharges observés entre mai et juillet, les niveaux vont de la moyenne mensuelle à hauts dans les bassins Rhin-Meuse, Artois-Picardie, Seine-Normandie, Loire-Bretagne et Garonne. Sur le pourtour méditerranéen, les apports exceptionnels de l’été et du début de l’automne ont permis une amélioration du niveau des nappes qui accusent toujours plusieurs recharges hivernales successives déficitaires. Ces nappes enregistrent des niveaux moins favorables, de modérément bas à modérément hauts.
Au 15 novembre, 6 départements ont mis en oeuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 5 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages, alors que 18 départements l’étaient en 2019.