Septembre 2021 a été marqué par de nombreux épisodes pluvio-orageux sur une grande moitié sud de l’Hexagone.
Septembre 2021 a été marqué par de nombreux épisodes pluvio-orageux sur une grande moitié sud de l’Hexagone jusqu’au 20. Certains épisodes ont été particulièrement intenses avec des pluies diluviennes provoquant des inondations comme à Montpellier (Hérault) le 3 ainsi que dans le Cantal et en Corrèze le 14. Ils ont été exceptionnels le 8 à Agen (Lot-et-Garonne) et le 14 dans la région de Nîmes (Gard) avec plus de 100 mm en deux heures. En revanche, les passages pluvieux ont été plus rares au nord de la Seine ainsi que sur les Pays de la Loire, les côtes du Languedoc, l’extrême sud-est et la Corse. Les cumuls mensuels ont souvent atteint une fois et demie à deux fois et demie la normale des Pyrénées au nord du Massif central et au Bassin parisien ainsi que plus localement sur le nord de la Bretagne. Ils ont été par endroits excédentaires de 20 à 80 % de l’est du Languedoc au nord de la Provence. Sur le reste du pays, ils ont été déficitaires de 20 à 75 %. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été déficitaire de près de 10 %.
Les sols superficiels se sont asséchés sur le nord et le nord-est du pays ainsi que sur le sud de la Normandie, les Pays de la Loire et le Poitou. La sécheresse des sols perdure sur le pourtour méditerranéen et la Corse. En revanche, les sols se sont humidifiés sur l’ouest de la Bretagne ainsi que des Pyrénées au nord du Massif central et au Bassin parisien et restent humides du Jura au nord des Alpes.
En septembre, la vidange se poursuit sur une grande partie des nappes et les niveaux sont globalement en baisse. Ce phénomène est habituel durant l’été et le début de l’automne. Tant que la végétation ne se met pas en dormance, les précipitations génèrent rarement des pluies efficaces permettant de recharger les nappes, l’eau réussissant à s’infiltrer dans les sols étant entièrement reprise par la végétation.
L’hydraulicité des cours d’eau reste stable en comparaison au mois précédent avec plus de la moitié des stations autour de la normale, bien qu’une dégradation de la situation ait été observée sur la vallée du Rhône, reflétant le déficit pluviométrique enregistré sur la région.
Au 11 octobre, 37 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 59 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages, alors que 83 départements l’étaient en 2019.