La France a été sous l’influence de conditions anticycloniques une grande partie du mois et les perturbations, moins fréquentes qu’à l’ordinaire, ont été souvent peu actives.
Toutefois, du 13 au 19, les passages perturbés se sont accompagnés de chutes de neige abondantes sur le relief de l’Est et le Massif central avec parfois quelques flocons jusqu’en plaine sur le quart nord-est ainsi que sur la Provence les 18 et 19.
La pluviométrie a été déficitaire de plus de 25% sur la quasi-totalité du pays. Le déficit a le plus souvent été compris entre 40 et 80% sur la moitié ouest de l’Hexagone et la Corse. Il a dépassé 80% sur la plaine du Roussillon ainsi que de l’est de l’Hérault à l’Ardèche et à la région PACA avec sou-vent moins de 20mm. Suite à un épisode méditerranéen très localisé, les cumuls de pluie ont été très localement excédentaires de plus de 50% sur l’ouest de l’Hérault. Sur un grand quart nord-est, la pluviométrie a été par endroits plus conforme à la normale. En moyenne sur le pays et sur le mois, le déficit a été proche de 50%. Mars2021 est ainsi le mois de mars le plus sec depuis 2012.
Au 1er avril, l’indice d’humidité des sols superficiels est déficitaire de plus de 10% sur la majeure partie du pays. Sur l’arc méditerranéen où les pluies ont été quasi absentes, la sécheresse se poursuit.
Courant mars 2021, les tendances d'évolution des niveaux des nappes traduisent la fin progressive de la période de recharge hivernale. Les nappes réactives, sensibles à l’absence de pluies, observent des tendances à la baisse tandis que la recharge se poursuit sur les nappes inertielles.
A partir de fin février, les nappes ont bénéficié de l’essentiel de leur recharge 2020-2021. Celle-ci a généralement été nettement supérieure à la moyenne, du fait de pluies efficaces conséquentes. La situation au mois de mars est satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec des niveaux modérément bas à hauts. Les nappes réactives observent cependant une dégradation rapide du fait de l’absence de précipitations notables ces dernières semaines. La situation est moins favorable, avec des niveaux modérément bas à bas, pour les nappes alluviales et karstiques des régions montpelliéraine, nîmoise, de Provence et des Alpes sud ainsi que pour les nappes profondes des couloirs du Rhône, de la Saône et du Sundgau.
Concernant les cours d'eau, les débits ont fortement diminué sur l’ensemble du territoire. Le pourcentage de stations présentant une forte hydraulicité (supérieure à 120%) a chuté par rapport au mois précédent, passant de 77 % à 1 %.
Le remplissage des retenues a stagné en mars.
Au 12 avril 2021, 2 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 3 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages, alors que 4 départements l’étaient en 2019