Dans la continuité du mois de décembre 2020, de nombreuses perturbations très actives et parfois tempétueuses se sont succédé sur la France, souvent accompagnées de neige jusqu’en plaine. Ces passages perturbés ont généré d’importants cumuls de précipitations, provoquant des crues et des inondations en fin de mois sur l’extrême nord et le quart sud-ouest du pays.
Les précipitations, très abondantes en seconde partie de mois, ont été supérieures à la normale sur une grande partie du territoire. L’excédent a souvent atteint une fois et demie à deux fois la normale, voire localement plus sur un large quart nord-est, le flanc est, le sud-ouest et la Corse. Des records mensuels ont été battus sur le nord de l’Hexagone et la Corse. Les précipitations, plus proches de la normale de l’intérieur de la Bretagne et de la Normandie au Poitou, ont été déficitaires de plus de 50 % du Roussillon à la moyenne et basse vallée du Rhône. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été excédentaire de près de 40 %.
Les pluies cumulées de décembre et janvier, excédentaires en moyenne sur la France de 50 % sur les deux mois, classent ce début d’hiver 2020-2021 parmi les plus arrosés sur la période 1959-2021.
Au 1er février, les sols sont proches de la saturation, voire localement saturés sur la quasi-totalité du pays. En moyenne sur la France, l’indice d’humidité des sols superficiels atteint une valeur record.
Concernant les cours d’eau, les débits ont globalement augmenté sur l’ensemble du territoire. Cependant quelques stations présentant une faible hydraulicité persistent sur le pourtour méditerranéen.
Le remplissage des retenues s’est globalement poursuivi en janvier.
Au 10 février 2021, un département a mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 5 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages, alors qu’un département l’était en 2019.