La pluviométrie a été géographiquement très contrastée du nord au sud. Les cumuls de pluie ont été excédentaires de 25 à 50 % sur la moitié nord du pays et les Alpes du Nord. L’excédent a même dépassé deux fois la normale des Hauts-de-France au nord du Grand Est. En revanche, les précipitations ont été déficitaires sur la moitié sud avec une pluviométrie exceptionnellement faible sur le pourtour méditerranéen et la Corse.
En moyenne sur le mois de février et sur le pays, la pluviométrie a été excédentaire de 20 %.
Les sols sont humides à très humides sur la moitié nord et proches de la normale sur le reste du pays.
Après un étiage 2019 plus intense que la moyenne sur l’ensemble du territoire, la recharge des nappes d’eau souterraine a débuté précocement, dès octobre, et s’est généralisée à l’ensemble des nappes en novembre. Les pluies efficaces ont été particulièrement importantes durant l’automne et le début de l’hiver et ont permis aux nappes d’enregistrer de fortes remontées. La situation devient favorable sur la quasi-totalité des nappes.
Sur la moitié nord du territoire, les nappes poursuivent leur recharge et la situation s’améliore ; les niveaux sont désormais autour de la moyenne à hauts. Au sud, les tendances sont hétérogènes, du fait de déficits pluviométriques en janvier et février. La situation demeure satisfaisante avec des niveaux autour de la moyenne à hauts. Seule exception, les nappes alluviales de l’Adour et du Gave du Pau affichent des niveaux sous la moyenne mensuelle. La situation est moins favorable sur les nappes du couloir rhodanien et de l’est du Massif Central, l’effet bénéfique de la recharge continue à se faire sentir, cependant ces dernières accusent toujours les déficits pluviométriques sur plusieurs années consécutives.
Enfin, la situation devrait continuer à s’améliorer lentement sur les prochaines semaines. Le bilan de la recharge permet d’espérer des niveaux satisfaisants sur l’ensemble des nappes en sortie d’hiver, sauf si les déficits pluviométriques perdurent sur le sud du pays.
La situation des débits des cours d’eau est très contrastée sur le territoire. Les niveaux sont proches ou supérieurs aux normales sur le tiers nord et les Alpes du nord. Alors que sur le bassin Adour-Garonne, le pourtour méditerranéen et le couloir Rhodanien, la situation se dégrade avec des valeurs bien inférieures aux normales.
Le niveau des retenues est hétérogène sur le territoire, ils sont globalement faibles dans le sud-est du pays et élevés dans les Pyrénées et le nord-est.
Au 11 mars, 3 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, un seul département était concerné par un arrêté préfectoral de limitation des usages. Ce chiffre était de 2 en 2018 et 8 en 2017.