Au mois de décembre, des perturbations souvent actives se sont succédées sur une grande moitié nord du pays. Elles ont été moins fréquentes sur les régions méridionales mais les pluies ont été abondantes le long des Pyrénées, sur le Limousin, l’ouest et le sud du Massif central, la Corse-du-Sud ainsi qu’à l’est du Rhône. Le Var et les Alpes-Maritimes ont été particulièrement affectés par deux épisodes méditerranéens intenses les 1er et 20 décembre avec des pluies diluviennes qui ont provoqué des inondations. En moyenne, sur l’ensemble du pays, la pluviométrie a été excédentaire, souvent de plus de 25%.
L’humidification des sols qui a débuté en octobre sur l’ensemble du pays s’est poursuivie durant les mois de novembre et décembre suite aux fortes précipitations avec des sols saturés. L’humidité des sols est ainsi redevenue conforme à la normale sur la totalité du pays.
La recharge des nappes d’eau souterraine a débuté précocement, dès octobre, et s’est généralisée à l’ensemble des nappes en novembre. Les pluies efficaces ont été particulièrement importantes durant l’automne et le mois de décembre se caractérise par une forte remontée des niveaux.
Après un étiage 2019 plus intense que la moyenne sur l’ensemble du territoire, la situation s’améliore considérablement. Les niveaux sont désormais autour de la moyenne à très hauts. Plusieurs maxima historiques ont même été enregistrés en Adour-Garonne durant ces deux derniers mois. La situation est moins favorable sur les nappes du couloir rhodanien. Celles-ci accusent toujours les déficits pluviométriques de ces dernières années, associés à de fortes sollicitations durant l’été, même si l’effet bénéfique de la recharge commence à être constaté. Seule exception, la pluviométrie déficitaire en décembre se traduit sur la nappe d’Alsace au sud de Colmar, par des niveaux stables et bas.
La situation de l’hydraulicité et des débits de base est supérieur aux valeurs normales pour la majeure partie des points de suivi. Même les secteurs en situation difficile le mois dernier se sont améliorés grâce à la poursuite des précipitations.
Le niveau des retenues correspond à des valeurs normales attendues pour cette période de l’année, à l’exception de quelques barrages situés dans le nord-est du pays.
Au 13 janvier, 6 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 1 département était concerné par au moins un arrêté préfectoral de limitation des usages. Ce chiffre était de 5 en 2018. Il n’y en avait pas en 2017 à la même date.