Les passages pluvieux ont été très fréquents sur la moitié nord du pays ainsi que sur la majeure partie de la Nouvelle-Aquitaine et d’Auvergne-Rhône-Alpes. Des Pyrénées-Orientales aux Cévennes et sur la région PACA, plusieurs épisodes méditerranéens intenses se sont accompagnés de pluies diluviennes, notamment sur l’Hérault les 22 et 23 octobre avec des cumuls dépassant parfois 200 mm en moins de 48 heures.
La pluviométrie a été excédentaire de plus de 25% sur une grande partie du pays. Sur la Corse en revanche, la pluviométrie est restée déficitaire -hormis sur le cap Corse-, avec un déficit supérieur à 50% sur la Corse-du-Sud. Après une sécheresse sévère qui a persisté depuis le début de l’été, les précipitations d’octobre ont atténué la sécheresse des sols sur les trois derniers mois sur l’ensemble de l’Hexagone.
Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2018-2019 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant l’été 2019 impacte encore les niveaux de certaines nappes. Toutefois, en octobre, la recharge a débuté et une légère amélioration de la situation est constatée. Plusieurs secteurs présentent néanmoins des situations peu favorables, avec des niveaux bas à très bas par rapport à la normale : les nappes des alluvions et cailloutis de Bourgogne, des alluvions et des couloirs fluvioglaciaires du Rhône amont et moyen, les nappes du socle du bassin amont de la Loire et des calcaires jurassiques du Berry.
Les précipitations annoncées par Météo-France pour novembre 2019 devraient permettre de poursuivre l’inversion des tendances durant les prochaines semaines. L’amorce de la recharge devrait se généraliser et la situation devrait s’améliorer sur l’ensemble des nappes.
Concernant le débit des cours d'eau, la situation s'est également améliorée, avec 19 % de stations présentent des débits de base inférieurs au décennal sec contre 35% le mois précédent.
Au 1er novembre, les niveaux des retenues sont relativement stables sur l'ensemble du territoire. La dégradation observée les mois précédents semble être stoppée grâce aux précipitations tombées sur la période.
Au 14 novembre, 25 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 32 départements étaient concernés par au moins un arrêté préfectoral de limitation des usages. Ce chiffre était de 25 en 2017, 11 en 2016 et 9 en 2015 à la même date.