Au cours de cette année hydrologique 2020-2021, le cumul de précipitations a été légèrement excédentaire en moyenne sur la France, comparable en moyenne à l’année précédente. Toutefois, contrairement à l’année hydrologique 2019-2020, le début de printemps assez peu arrosé avec des mois de mars et avril déficitaires, a été suivi d’un début d’été très pluvieux avec un excédent supérieur à 50 % en juillet et en août. En moyenne sur la période d’étiage, l’excédent a été proche de 10 %. Les précipitations n’avaient pas été excédentaires sur cette période depuis 2014. Le cumul de précipitations a été globalement déficitaire autour des Pyrénées et sur la Corse.
L’indicateur du niveau d’humidité des sols a été proche de la normale sur une grande partie du pays durant l’année hydrologique 2020-2021. Les sols ont été toutefois modérément secs à extrêmement secs par endroits du Roussillon aux Cévennes et au Var, sur l’est de la Haute-Corse et très localement sur le nord de l’Alsace, le nord-est de la Meuse et l’Allier.
L’automne et l’hiver 2020-2021 se sont caractérisés par une recharge excédentaire des nappes sur une grande partie du territoire et par une recharge très faible sur le littoral méditerranéen. La période de recharge s’est terminée un peu précocement, entre février et avril.
La vidange 2021 a été peu active, entrecoupée d’épisodes exceptionnels de recharge. En détails, le début de printemps sec s’est traduit par des baisses importantes et inhabituelles des niveaux. Les précipitations très abondantes entre mai et juillet, associées à une évapotranspiration faible, ont permis de ralentir l’intensité de la vidange et même d’observer des épisodes exceptionnels de recharge, phénomènes atypiques pour cette période. La vidange a ensuite repris jusqu’en septembre à décembre.
Le débit des cours d’eau a évolué en suivant les variations de précipitations. Les débits ont ainsi fortement chuté en mars sur l’ensemble du territoire. L’hydraulicité des cours d’eau s’est améliorée de mai à juillet grâce aux précipitations au-dessus des normales. Malgré des précipitations plus faibles en août, la situation est restée satisfaisante sur l'ensemble du territoire où des données ont pu être collectées.
Les barrages ont commencé l’année avec des taux de remplissage plutôt bas. Leur niveau a par la suite augmenté sur l’ensemble du territoire, pour finir avec des niveaux de remplissage supérieurs à 60%.