En août, la moyenne des précipitations est proche de la normale avec un fort contraste nord / sud : un déficit de plus de 75 % dans l'Hérault et un excédent qui atteint jusqu'à 3,5 fois la normale sur le nord et l'ouest de la Corse. 62 % des nappes sont sous les normales mensuelles.
Des passages perturbés actifs se sont succédé sur une grande partie du territoire du 1er au 5 août dans une ambiance très fraîche pour la saison. Après ce début de mois quasi automnal, la France a connu une vague de chaleur tardive du 17 au 24. Cet épisode caniculaire a été particulièrement long et intense de l’Occitanie à Auvergne-Rhône-Alpes et à la région PACA. Avec une durée de 15 jours du 11 au 25 du Sud-Ouest au Centre-Est, il a été comparable à la canicule historique d’août 2003, avec un pic d’intensité inédit sur ces régions. Le mois s’est achevé par un refroidissement brutal qui s’est accompagné de chutes de neige sur le relief des Alpes et des Pyrénées et par le retour d’orages localement violents sur le nord et l’est de l’Hexagone ainsi que sur l’ouest de la Corse et des Pyrénées.
Les passages pluvieux ont été rares sur l’Occitanie, la région PACA, la vallée du Rhône et la Corse mais plus fréquents qu’à l’ordinaire près de la Manche et sur le quart nord-est. Les précipitations ont été excédentaires de la Normandie et des Hauts-de-France au Grand Est, sur l’ouest des Pyrénées, des Alpes centrales aux Alpes-Maritimes et sur une grande partie de la Corse. Les cumuls ont souvent atteint une fois et demie à deux fois et demie la normale, voire plus de trois fois la normale par endroits sur l’ouest de la Corse. Les pluies ont été plus hétérogènes de la Bretagne au Centre-Val de Loire, en Bourgogne, des Landes au Limousin, sur la moitié est des Pyrénées, la Provence et l’est de l’île de Beauté. En revanche, elles ont été généralement déficitaires du nord de la Gironde et du Poitou-Charentes au Berry et au Nivernais, de l’est des Landes à l’Auvergne, à la Franche-Comté et au nord des Alpes ainsi que du Roussillon aux Cévennes et à la basse vallée du Rhône. Le déficit, souvent compris entre 20 et 70 %, a dépassé 80 % par endroits sur le Languedoc. En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie a été conforme à la normale.
Les sols superficiels se sont humidifiés près de la Manche et des frontières du Nord, sur les Vosges, les Alpes du Nord et l’ouest des Pyrénées mais se sont
asséchés de l’est de la Bretagne au nord de l’Aquitaine jusqu’au nord-ouest de Rhône-Alpes et au sud de la Bourgogne ainsi que sur le pourtour du golfe du Lion. En moyenne sur la France, ils sont conformes à la saison.
Courant août, la vidange se poursuit sur l’ensemble des nappes et les niveaux sont généralement en baisse (73%). Sur le tiers nord du territoire, les précipitations de juillet et d’août ont toutefois permis de maintenir les niveaux ou d’enregistrer des épisodes de recharge. La situation s’améliore entre juillet et août : 62% des niveaux des nappes sont sous les normales mensuelles en août alors que 72% étaient constatés en juillet 2023. La situation s’améliore principalement sur les nappes du tiers nord du territoire. Cependant l’état des nappes demeure sous les normales de saison sur une grande partie du pays, notamment sur le pourtour méditerranéen, le couloir Rhône Saône et le sud de l’Alsace.
Globalement sur l’ensemble du territoire, les débits des cours d’eau se sont améliorés par rapport au mois précédent mais restent faibles par rapport à la normale.