Ce mois de juillet a été marqué par une vague de chaleur particulièrement intense du 12 au 25 avec des températures qui ont dépassé par endroits 40 °C sur la façade atlantique et les côtes de la Manche les 18 et 19. C’est la seconde vague de chaleur de l’été après celle du 15 au 19 juin. Les précipitations ont été rares et très faibles à l’exception de quelques orages en début et fin de mois. La pluviométrie a été nettement déficitaire* sur tout le pays, généralement de plus de 80 %, voire très souvent de plus de 90 %. En moyenne sur le pays et sur le mois, avec un cumul moyen de 9.7 mm, la pluviométrie a été déficitaire de près de 85 %. Juillet 2022 est le mois de juillet le plus sec sur la période 1959-2022 à l’échelle nationale. Il se classe au second rang des mois les plus secs tous mois confondus derrière mars 1961, déficitaire de près de 90 % avec 7.8 mm en moyenne sur le pays.
Ce mois de juillet se classe au 3ème rang des mois de juillet les plus chauds depuis le début du XXe siècle avec une température moyenne de 23.2 °C, soit 2.1 °C au-dessus de la normale*. Les maximales ont été particulièrement chaudes, atteignant en moyenne 30.0 °C soit 3.4 °C de plus que la normale. Le 18 a été la journée la plus chaude jamais enregistrée en France tous mois confondus avec une température maximale moyenne de 37.6 °C soit 10.8 °C de plus que la normale. Des records absolus ont été battus les 18 et 19 avec des maximales par endroits supérieures à 40 °C.
L’indice d’humidité des sols superficiels est déficitaire sur la totalité du pays. Les sols se sont nettement asséchés et sont devenus souvent très secs notamment sur le Nord-Ouest et les régions méditerranéennes. À compter du 17 juillet, cette sécheresse des sols est la plus sévère jamais enregistrée en France, battant celle de 1976. Combinée à des températures caniculaires, elle a favorisé la propagation des feux de forêts sur la façade atlantique, particulièrement nombreux en Gironde et dans les Landes ainsi que sur le pourtour méditerranéen.
En juillet, la vidange se poursuit et l’ensemble des nappes observent des niveaux en baisse. Ce constat n’est pas étonnant, compte tenu de l’absence de précipitations. L’intensité de la vidange est cependant ralentie sur de nombreuses nappes, conséquences probables des pluies de fin juin et de la limitation des prélèvements.
L’état des nappes se maintient et reste globalement proche de celui de juin. Les nappes inertielles et les nappes les moins sollicitées résistent le mieux à la sécheresse. La situation demeure cependant préoccupante pour un grand nombre de nappes qui affichent des niveaux bas à très bas. La situation est particulièrement inquiétante, avec des niveaux localement très bas notamment au centre-ouest (Poitou, Brenne, Maine, Touraine) et au sud-est (Bas-Dauphiné, Provence et Côte d’Azur).
Concernant les débits des cours d’eau, l’absence de pluie n’a pas permis d’améliorer la situation observée le mois dernier. Près de la moitié des stations présentent un débit moyen inférieur à 40 % de la moyenne interannuelle observée au mois de juillet, la situation étant particulièrement critique en Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA, Bretagne, Lorraine et Bourgogne-Franche-Comté.
Au 11 août, 93 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, 25 départements étaient concernés en 2021 et 75 départements étaient concernés en 2020.