Le mois de juin 2021 a été marqué par des passages pluvio-orageux très fréquents et très actifs sur une grande partie du pays, notamment des Hauts-de-France à la Nouvelle-Aquitaine ainsi que du Grand Est au nord d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Ils se sont localement accompagnés de chutes de grêle, de fortes rafales de vent et de pluies intenses entraînant parfois des inondations et des coulées de boues.
Les cumuls mensuels ont le plus souvent atteint une fois et demie à deux fois et demie la normale de la frontière belge au nord de l’Auvergne et à la Nouvelle-Aquitaine ainsi qu’en Alsace. De la Touraine au Poitou-Charentes et à la Gironde ainsi que sur la pointe du Cotentin, il est localement tombé deux fois et demie à trois fois et demie la normale. Des records mensuels ont été battus. À l’inverse, les précipitations ont été déficitaires de plus de 20 % sur le nord du Finistère, près de la frontière luxembourgeoise et plus localement sur le piémont pyrénéen et les côtes du Languedoc-Roussillon. De la Savoie à l’est de l’Hérault et à la Côte d’Azur ainsi que sur la Corse, le déficit a généralement dépassé 50 %, voire parfois 80 %, notamment du Gard aux Bouches-du-Rhône et sur le littoral. En moyenne sur le pays et sur le mois, l’excédent a été supérieur à 50 %. Juin 2021 se classe ainsi parmi les cinq mois de juin les plus arrosés sur la période 1959-2021.
Suite aux précipitations abondantes de juin, les sols se sont humidifiés sur une grande partie de l’Hexagone. En revanche, la sécheresse des sols s’est accentuée sur le sud de l’Occitanie, l’arc méditerranéen et la Corse.
En juin 2021, les tendances d'évolution sont à la baisse sur la majorité des nappes. Ce constat est habituel à cette période de l’année. En effet, les pluies arrivant à s’infiltrer dans les sols sont utilisées par la végétation et n’atteignent que rarement les nappes. La situation au mois de juin est globalement satisfaisante, avec des niveaux proches des moyennes mensuelles. La situation est moins favorable, avec des niveaux bas, sur les nappes inertielles de Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes et sur le pourtour méditerranéen.
La situation pour l’hydraulicité et les étiages n’évolue que très peu par rapport au mois dernier et reste très variable en fonction des secteurs. Une basse des débits de base est cependant observée sur les secteurs en déficit pluviométrique ce mois (Arc méditerranéen et Corse).
Au 9 juillet 2021, 16 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 25 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages, alors que 47 départements l’étaient en 2019.