Bulletin de situation hydrologique Eaufrance
Bulletin de situation hydrologique de septembre 2020
La sécheresse des sols superficiels conserve sur les trois derniers mois, un caractère sévère de l’est de la Normandie aux Hauts-de-France jusqu’au Grand Est, à la Bourgogne-Franche-Comté et au nord de la région Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que sur le littoral nord de la Corse, avec des sols superficiels très secs à extrêmement secs.
Concernant les eaux souterraines, la vidange se poursuit et l’ensemble des niveaux de nappes d’eau souterraine sont en baisse. Cette baisse s’est accélérée au cours de l’été sur les secteurs ayant connu un déficit pluviométrique associé à une forte sollicitation en prélèvements. Les épisodes pluviométriques survenus en août n’ont impacté que certaines nappes réactives proches du littoral de la Manche. La situation au mois d’août reste satisfaisante sur une grande partie ouest du territoire. Néanmoins elle continue de se dégrader sur les nappes réactives du Bassin parisien, de Lorraine et du Massif Central, du fait de l’absence de pluviométrie. Enfin, la situation est peu favorable dans les secteurs accusant des recharges déficitaires depuis plusieurs hivers : nappes de la plaine d’Alsace, des couloirs de la Saône et du Rhône et de l’est du Massif Central.
Concernant les cours d’eau, les valeurs de débits sont globalement stables sur l’ensemble du pays avec une légère diminution des stations présentant des valeurs inférieures au médian, 70 % contre 72 % en juillet. Les stations présentant des débits de base les plus faibles, inférieurs au décennal sec, ont fortement augmenté (182 stations en août contre 168 stations en juillet).
Le taux de remplissage des retenues a baissé par rapport au mois précédent sur l’ensemble du territoire, à l’exception du Sud-Est du territoire où les niveaux restent supérieurs à 80 %.
Au 10 septembre 2020, 78 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 81 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages. Ce chiffre était de 57 en 2018.