Les cumuls pluviométriques de septembre 2019 à avril 2020 ont été supérieurs à la normale sur la majeure partie du pays. Toutefois, ils sont déficitaires de 25% en Haute-Saône, dans le Gard ainsi que du Lyonnais à l’est de l’Allier et du Puy-de-Dôme.
Les sols se sont asséchés durant ce mois d’avril, très nettement sur la moitié nord du pays -à l’exception de la Bretagne- du fait d’un déficit pluviométrique marqué et de températures élevées. De même, les sols sont secs du sud de l’Alsace et de la Lorraine à la région Auvergne-Rhône-Alpes, hormis sur le relief des Alpes, voire très secs à extrêmement secs de l’est du Puy-de-Dôme à l’ouest de l’Ain ainsi qu’au nord de l’Isère, de la Drôme et de l’Ardèche.
Pour les eaux souterraines, la recharge 2019-2020 s’est achevée entre mi-mars et fin avril. Elle a été nettement supérieure à la moyenne, du fait de pluies efficaces précoces et importantes, à l’origine de niveaux particulièrement hauts sur certaines nappes en mars 2020.
En avril 2020, la vidange s’est amorcée et les tendances sont généralement à la baisse. La situation reste satisfaisante sur une grande partie du territoire où les niveaux sont toujours au-dessus des moyennes mensuelles. Néanmoins, sur l’est et le centre de la France, les niveaux sont modérément bas à très bas au droit de la plaine d’Alsace, dans les couloirs du Rhône et de la Saône et dans le Massif Central (Auvergne et Limousin). Enfin, sur le pourtour méditerranéen, les nappes karstiques des régions montpelliéraines et nîmoises et les nappes amont des formations complexes et des alluvions de Provence sont très sensibles à l’absence de pluies et montrent des niveaux bas.
S’agissant des cours d’eau, les niveaux ont fortement diminué, avec seulement 22% de stations présentant une hydraulicité supérieure à 80% en avril, contre 69% le mois précédent.
Concernant le remplissage des barrages-réservoirs, les taux sont globalement satisfaisants avec une légère augmentation des niveaux dans les Pyrénées-Orientales et en Provence-Alpes-Côtes d’Azur.
Au 13 mai, 7 départements ont mis en œuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 11 départements étaient concernés par un arrêté préfectoral de limitation des usages. Ce chiffre était de 2 en 2018.