La pluviométrie a été géographiquement très contrastée au mois de juin sur le territoire métropolitain et la Corse bien qu’en moyenne sur le pays elle reste proche de la normale. Les pluies du printemps n’ont pas permis de compenser ce déficit, mais ont cependant limité l’impact du début de la vidange. De la Nouvelle-Aquitaine aux Hauts-de-France et au Nord-Ouest, les cumuls mensuels ont souvent dépassé de 30 à 70 % la normale, voire atteint une fois et demie à, localement, plus de deux fois la normale notamment sur la Bretagne. En revanche, de l’Occitanie au Grand-Est et aux Bouches-du-Rhône, les pluies ont été déficitaires de 20 à 60 %. Le déficit qui a atteint en moyenne 50 % sur la région PACA a dépassé 70 % sur les Alpes-Maritimes et 90 % sur le Var et la Corse.
Depuis septembre 2018, le déficit pluviométrique est de 20 %, en moyenne, sur la France.
La sécheresse des sols s’est atténuée sur l’ouest du piémont pyrénéen. En revanche, elle perdure sur la majeure partie de la Corse, l’est du Gers, de l’Indre et du Cher à l’Auvergne, à la Loire et au département du Rhône, de l’Ariège à la moyenne vallée du Rhône ainsi que localement en région PACA et sur le nord des Alpes. Elle est particulièrement sévère sur la Creuse et de l’Allier à l’est du Cantal. À l’échelle de la France, un épisode de canicule, exceptionnel en juin avec des records absolus de températures maximales, a concerné le pays du 25 au 30 juin et se poursuit début juillet sur les départements de l’est, favorisant d’autant plus l’asséchement des parties superficielles des sols.
Durant le mois de juin, la vidange se poursuit sur l’ensemble des nappes d’eau souterraine, avec des niveaux généralement en baisse. Des Hauts-de-France à la Nouvelle-Aquitaine, les pluies conséquentes ont principalement bénéficié à la végétation, mais elles ont également pu soutenir les niveaux des eaux souterraines sur certains secteurs.
Les niveaux sont globalement très inférieurs à ceux de l’année précédente à cette même époque. Le mois de juin 2018 était caractérisé par une situation générale satisfaisante, du fait d’une recharge importante avec des pluies qui se sont prolongées tard au printemps. Parmi les secteurs présentant des situations peu favorables en 2019, peuvent être cités l’aval de Lyon, la Bourgogne, l’Alsace, le Berry.
La situation des débits reste critique dans plusieurs secteurs et les zones les plus touchées les mois précédent, n’ayant pas bénéficié des pluies importantes, n’ont pas connu d’améliorations. Les valeurs observées sont même en dégradation localement, dans le centre et l’est du pays.
Au 11 juillet, 49 départements ont mis en oeuvre des mesures de restrictions des usages de l’eau. À titre de comparaison, sur la même période l’an passé, 9 départements avaient mis en place ces arrêtés, 59 en 2017 et 10 en 2016.