Bulletin de situation hydrologique de août 2004

Compte tenu des pluies du mois de juillet, le niveau de sécheresse a peu évolué pendant ce mois sur la majorité du territoire. Les précipitations du mois de juillet ont en effet apporté un répit bienvenu dans de nombreux départements. Mais la situation reste très hétérogène en raison du caractère orageux de ces précipitations qui peuvent parfois avoir des effets catastrophiques. Dans le Sud-Est du territoire, le mois de juillet a été très sec et la sécheresse s'est accentuée, ce qui accroît la sensibilité de la région aux incendies. Dans les régions Rhône Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur notamment, les débits naturels des cours d'eau se rapprochent des débits rencontrés l'année dernière. Il s'agit toutefois de régions en grande partie alimentées par les barrages réservoirs des Alpes et par des canaux pour les usages eau potable et agriculture, ce qui explique qu'il n'y ait pas de limitations sur ces usages. Les précipitations orageuses de juillet ont permis de freiner la baisse estivale des nappes dans de nombreuses régions qui s'avère ainsi moins prononcée que l'on pouvait le craindre par comparaison avec l'été 2003. Quelques grands aquifères du nord de la France affichent des niveaux de remplissage encore nettement supérieurs à la normale mais la grande majorité subissent une baisse normale en cette saison qui se poursuivra jusqu'à l'automne. Les niveaux sont inférieurs à la normale pour de petits aquifères fragiles, sans grandes réserves ou fortement sollicités par les prélèvements en eau, qui n'ont pas bénéficié d'une recharge suffisante cet hiver et qui ont, en outre, souffert du déficit pluviométrique comme dans le sud-est. Au 9 août 2004, l'application de mesures de maîtrise des prélèvements est actuellement en cours dans quarante-huit départements. Ces limitations s'étendent depuis le début du mois d'août à de nouveaux secteurs et se sont renforcées dans les secteurs déjà concernés. De nouvelles mesures sont prévisibles dans les départements ne bénéficiant pas de ressources en eaux abondantes, si la faiblesse des précipitations se poursuit. Les services de l'Etat restent vigilants quant à l'évolution de la situation.