Gouttes de pluie sur des feuilles
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Les précipitations efficaces
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Les précipitations efficaces alimentent les milieux aquatiques
Après un épisode pluvieux, une partie de l'eau tombée au sol retourne dans l’atmosphère par évapotranspiration (phénomène cumulant l'évaporation de l'eau et la transpiration des plantes) : elle ne bénéficie donc pas aux nappes souterraines et aux milieux aquatiques de surface. L’autre partie ruisselle - potentiellement vers les milieux - et s’infiltre dans le sol - et recharge potentiellement les nappes : elle constitue la pluie efficace.
Pour un même volume de pluie tombant en un point donné, la part de précipitations efficaces n’est cependant pas la même selon les saisons. Maximale en hiver lorsque la végétation est absente ou dénuée de feuillage, elle est beaucoup plus faible en été par fortes chaleurs et avec une végétation développée. Cela explique qu'en métropole les précipitations hivernales soient les plus importantes pour la recharge des nappes souterraines.
Les « pluies efficaces » en agriculture
Le concept de pluie efficace est également utilisé dans le domaine de l’agriculture mais il porte une une signification différente : dans ce cas la pluie efficace représente la partie des précipitations qui peut être utilisée par les plantes d’une culture pour satisfaire leurs besoins.
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Le calcul des précipitations efficaces
Les précipitations efficaces sont calculées par soustraction de l'évapotranspiration aux précipitations totales. Alors que ces dernières peuvent être mesurées avec un pluviomètre, l'évapotranspiration doit être estimée à partir de paramètres climatiques - insolation, rayonnement, température, etc. - et du calcul des besoins en eau des végétaux. Les précipitations efficaces sont aujourd'hui estimées à partir de modèles numériques développés par Météo-France.
La pluie efficace qui rejoint le sol, participant ainsi aux écoulements et à l’alimentation des nappes d’eau souterraine est estimée à 40%.
Les données de pluviométrie sont accessibles sur le site de Météo-France. Consultez les mesures de plus de 3000 stations implantées en Métropole.
Un bulletin de situation hydrologique régulier
Pour accompagner les gestionnaires de l’eau, un bulletin national de situation hydrologique (BSH) est réalisé chaque mois en métropole. Il est constitué d’un ensemble de cartes, graphiques et commentaires associés qui présentent la situation quantitative des ressources en eau sur le territoire : la pluviométrie (précipitations totales et précipitations efficaces), le débit des cours d’eau, le niveau des nappes souterraines, l’état de remplissage des barrages-réservoirs, l’observation des assecs en période d’étiage.
Accédez à tous les BSH.