La France procède chaque année à l’évaluation des flux polluants rejetés en mer via les cours d’eau au titre des conventions internationales Ospar et Medpol. Aux réserves près émises sur la méthodologie proposée par Ospar et appliquée ici ; les flux de phosphore dissous ont nettement diminué depuis la fin des années 90 ; que ce soit en Manche ; mer du Nord ; dans le golfe de Gascogne ou en Méditerranée.
Il est plus difficile de mettre en évidence des tendances sur les flux d’azote ; notamment en Méditerranée ; en raison des flux liés aux nitrates. Ils sont en effet prépondérants et globalement stables sur la période. Par conséquent ; les problèmes d’eutrophisation perdurent. Le flux particulaire est par ailleurs particulièrement important en mer Méditerranée.
Les flux restent très dépendants des débits. De ce fait ; les tendances relevées ces dernières années sont influencées par les sécheresses répétées de 2003 et 2005.
Les quatre grands fleuves ; Seine pour la Manche – mer du Nord ; Loire et Garonne pour le golfe de Gascogne et le Rhône pour la mer Méditerranée représentent bien souvent une part prépondérante des apports des différentes façades en raison de la grande taille de leurs bassins versants.