Bulletin national de situation hydrologique de juillet 2024

10 Juillet 2024
Ressource en eau
Précipitations
Hydrologie
Rivières et cours d’eau

En juin 2024, la pluviométrie moyenne sur la France est excédentaire de 20%. 70% des niveaux des nappes sont au-dessus des normales mensuelles.

Titre
Bulletin national de situation hydrologique de juillet 2024
Type
Rapport
Auteur(s)
Office International de l’Eau (OiEau)
Direction de la publication
Office International de l’Eau (OiEau)
édition
Office International de l’Eau (OiEau)
Contribution
Office français de la biodiversité (OFB), BRGM, Electricité de France (EDF), EPTB Seine Grands Lacs, EPTB Loire, Météo-France, Ministère de la Transition écologique (Direction de l'eau et de la biodiversité), Voies navigables de France (VNF)
Date de publication
10 juillet 2024
Couverture spatiale
FR
Couverture temporelle
01 juin 2024
-
30 juin 2024
Langue
Français
Nombre de pages
24 pages
Mots-clés
indice d’humidité des sols, restriction d'usage, précipitation cumulée, précipitation mensuelle, débit, nappe alluviale, pluviométrie, cours d'eau
Droits d'usage

Un temps souvent gris et instable a dominé durant le mois de juin sur une grande partie du pays dans une ambiance généralement assez fraîche hormis en fin de mois. Les passages perturbés, souvent orageux, ont été fréquents avec des pluies abondantes notamment des Pays de la Loire et du nord de la Nouvelle-Aquitaine à la Bourgogne et au sud de la Lorraine ainsi que sur les Alpes. Des pluies diluviennes par endroits ont provoqué des crues et d’importantes inondations sur ces régions, en particulier dans les Alpes où elles ont été localement dévastatrices. Le hameau de la Bérarde (Isère) a subi des crues torrentielles aggravées par la fonte d’un manteau neigeux encore important pour la saison et la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes) a été une nouvelle fois frappée par de fortes crues occasionnant d’importants dégâts. Plusieurs salves pluvio-orageuses intenses ont balayé la majeure partie de l’Hexagone en toute fin de mois.

 

La pluviométrie, très hétérogène, a été excédentaire de 20 % en moyenne sur le pays et le mois. Les précipitations ont été excédentaires sur une grande partie de l’Hexagone ainsi que plus localement en Corse. Les cumuls de pluie ont souvent atteint une fois et demie à trois fois la normale des Pays de la Loire et du nord de la Nouvelle-Aquitaine à la Bourgogne et à la Lorraine ainsi que sur les Alpes centrales et très localement sur le Sud-Ouest, les Bouches-du-Rhône et la Haute-Corse. En revanche, le déficit pluviométrique a été généralement compris entre 20 et 60 % de la Bretagne à l’ouest des Hauts-de-France, de l’Île-de-France aux Ardennes, sur le Languedoc-Roussillon, le sud-est de la région PACA et l’ouest de la Corse.

 

En ce qui concerne l’état des sols superficiels, la situation reste très contrastée entre une grande partie de l’Hexagone avec des sols modérément humides à extrêmement humides et les régions méditerranéennes où ils sont très secs à extrêmement secs sur le sud du Languedoc-Roussillon et l’est de la Haute-Corse. Fin juin, l’indice d’humidité des sols superficiels avoisine des records hauts sur le Centre-Val de Loire et les atteint fin juin sur les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes, ce qui correspond à une situation de début de printemps.

 

La période de vidange s’est mise en place progressivement durant le printemps. En juin, les niveaux sont majoritairement en baisse. L’état des nappes de juin est très satisfaisant, après une recharge 2023-2024 excédentaire et un soutien par les pluies printanières. Seules des nappes très inertielles (Sundgau, Bresse et Dombes) ou des secteurs présentant une recharge déficitaire (Roussillon, Aude, Hérault et Corse) enregistrent des niveaux sous les normales.

 

Sur l’ensemble du territoire, les débits des cours d’eau sont sensiblement plus faibles en juin mais restent majoritairement supérieurs à la normale à l’exception du pourtour méditerranéen et de la Bretagne.

 

Au 10 juillet, 10 départements sont concernés par des restrictions des usages de l’eau au-delà de la vigilance dont 3 départements ont mis en œuvre des mesures de crise. À titre de comparaison en 2023 sur cette même période, 70 départements avaient mis en œuvre des mesures de restriction des usages de l’eau et 68 départements étaient concernés en 2022.